Mardi 27 novembre 2018 deux membres d’Ocivélo étaient présent·es à la réunion publique, de concertation, organisée à la Maison de la Commune de Feurs, autour du Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT).
Ce document prépare l’avenir en matière d’urbanisme, d’habitat, de développement économique, d’équipements publics, de transports, d’implantations commerciales et d’environnement, pour les dix prochaines années.
Le périmètre du SCOT Sud-Loire est constitué de Saint-Étienne Métropole (SÉM), Loire-Forez Agglomération, et des communautés de communes Forez-Est et des Monts du Pilat. Cela représente 589 248 habitant·es sur 199 communes. Six élus représentaient le Comité syndical du SCOT : MM Patrick ROMESTAING, Sylvain DARDOUILLER, Jean-Pierre BERGER, Alain BERTHEAS, Gilles THIZY, Jean-Michel MERLE. Ils étaient accompagnés de Madame Valérie DEVRIEUX, directrice du SCOT. Une présentation globale des objectifs de ce document a ouvert la soirée. Il nous a semblé que les orientations retenues étaient surannées, en ce qu’elles ne considéraient pas suffisamment l’urgence climatique, mais faisaient la part belle au développement économique.
Lorsque la parole fut donnée à la salle, nous avons prononcé la déclaration suivante :
« Mesdames, Messieurs, merci de nous donner la parole.
Nous, citoyen·nes, souhaitons, au travers d’associations telles que le Collectif de Transition Citoyenne, être sollicité·es pour PARTICIPER AUX TRAVAUX d’élaboration du SCOT.
Il ne s’agit pas d’ôter une quelconque légitimité aux services administratifs compétents, encore moins aux élu·es qui les dirigent, issus de votes démocratiques. Au contraire, comprenez-moi bien ! Il s’agit de construire ENSEMBLE le territoire où nous vivons.
Le temps des registres de consultation vides, des abstentions et de l’inaction est révolu et pourrait mettre en péril votre sérénité. Les dossiers ficelés où les décisions se prennent préalablement aux consultations et aux enquêtes publiques sont les manifestations de processus démocratiques ratés qui laissent le champ libre aux extrêmes. J’espère qu’il est inutile de vous démontrer qu’environnement, social et économie sont indissociables d’une soutenabilité qui est aujourd’hui déjà menacée. Par exemple, comment justifier que notre territoire, berceau de la bicyclette, soit la risée du classement des villes cyclables ? Ocivélo, l’association des usagers du vélo à Saint-Étienne propose un projet de voies vertes de grande ampleur qui a remporté le prix du Talent vélo du Club des villes et territoires cyclables. N’est-il pas urgent de construire ces alternatives à l’automobile ?
Aussi, vous tous, décisionnaires, maîtres d’ouvrages, avez le choix d’être les HÉROS d’une collaboration heureuse, réussie et pérenne, d’un territoire qui sera cité en exemple, ou bien, les COUPABLES du malaise sociétal dont l’amplification vous sera imputée définitivement. Les grandes ambitions s’alimentent de la participation du plus grand nombre.
Merci. »
En réponse, les élus ont souhaité que nous soyons identifié·es au sein de structures représentatives, et que nous laissions nos coordonnées. Nous avons réitéré notre regret de n’avoir pas été invités pour participer à cette réunion.
Ils nous ont également averti·es sur les différentes échelles qui participent aux aménagements, comme par exemple les Établissements publics de coopération i
ntercommunale. Une stratégie, qui nous est apparue, « d’évitement » pour que le SCOT n’inscrive pas dans ses objectifs des trames cyclables. D’ailleurs, les Scots précédents n’avaient aucun projet de développement cyclable et la présentation d’ouverture n’a pas mis en évidence de résultats concrets.
Nous avons objecté à l’ambition de vitesse et compétitivité accrues, la réalité rapportée à l’échelle des individus qui espèrent trouver des espaces pour ralentir le rythme des technologies auquel ils sont confrontés au quotidien. Enfin, il a été rappelé que les interpellations et questionnements peuvent se faire tout au long de la procédure sur leur site Internet.