Nous reproduisons ci-dessous le contenu de la contribution d’Ocivélo au Grand Débat National : « Le vélo, l’idée facile qui peut tant pour nos métropoles ».
Le Grand Débat National est une consultation des citoyens français sur les grandes questions posées par notre époque et notre démocratie. Ocivélo, association de promotion de l’usage de la bicyclette dans le bassin stéphanois, profite de cette occasion pour exprimer, une fois de plus, ce qui fédère ses 650 adhérents : le vélo, cet objet simple et ancien, n’a jamais autant représenté une solution d’avenir qu’aujourd’hui.
Sur un plan national
Le vélo peut contribuer de façon non négligeable au transport local ( 75 % des français habitent à moins de 5km de leur lieu de travail, logistique des derniers kilomètres en ville) et ainsi, il est une des réponse aux problèmes du réchauffement climatique, de la pollution atmosphérique et de l’engorgement physique et sonore des villes.
Le vélo est un élément de santé publique (remplacer les trajets en voiture par des trajets à pied ou en vélo réduit de 11 % les risques d’accidents cardio-vasculaires et de 30 % la mortalité – Heart, 21 mai 2018 – ).
Un réseau cyclable participe à un urbanisme réussi, respectueux du lien entre les habitants et élément d’embellissement de la ville : pensez à la différence entre des logements traversés par une route où les véhicules circulent à 50km/h et ces mêmes logements traversés par une piste cyclable. Pour cette raison, l’existence d’un réseau cyclable devient nécessaire au potentiel touristique d’une région.
Au niveau de Saint-Étienne Métropole
Saint-Étienne Métropole accuse un retard de développement du vélo comme moyen de transport (avec moins d’1 % de part modale, Saint-Étienne est avec Marseille l’une des pire ville pour le vélo – Baromètre cyclable FUB 2017 – ). Pourtant, avec 400000 habitants et 53 communes, Saint-Étienne Métropole doit s’équiper d’un réseau de voies cyclables interconnectées, non seulement pour le bien être de ses habitants, mais aussi pour l’avenir de son tissu économique (trajets domicile-travail, logistique des derniers kilomètres).
Aujourd’hui l’opportunité de rattraper ce retard existe : le développement d’un réseau de voies vertes métropolitaines est possible grâce notamment aux espaces laissés par les anciennes voies de chemin de fer de l’industrie du charbon ; un tel réseau est en phase avec l’histoire de Saint-Étienne (manufacture de vélos) et son positionnement actuel autour du design. Cette opportunité est développée dans le projet de Voies Vertes Métropolitaines (ou www.voies-vertes-metropolitaines.com). Signalons tout de même à l’occasion du Grand Débat National que les mobilités douces dont le vélo peuvent contribuer à la redynamisation du centre ville de Saint-Etienne dont les commerces souffrent d’un abandon des consommateurs et des projets au profit de zones commerciales péri-urbaines pensées pour la voiture.
Des conditions de succès facilement atteignables
En comparaison des bénéfices directs et indirects attendus, les conditions du développement de la mobilité en vélo sont particulièrement légères : il s’agit d’abord de construire, là où ce n’est pas encore fait, un réseau de voies cyclables protégées des voitures. Ensuite il faut développer la multi-modalité avec les transports en commun (bus et trains). Il sera aussi important de réduire les vols de vélos par le généralisation des marquages et des équipements de stationnement protégés. Enfin, il faudra éduquer les automobilistes au partage des espaces de circulation et les étudiants à la pratique du vélo en ville.
Le coût de l’ensemble de ces conditions est faible au regard des coûts d’aménagement des espaces publics, voire négatif si on considère les économies indirectes réalisées en termes de santé et de qualité environnementale. Une partie de l’effort n’est d’ailleurs pas directement économique, mais législatif. L’essor des vélos à assistance électrique lève une partie des blocages physiques qui ont pu exister dans les territoires à fort dénivelés.