Bilan intermédiaire des pistes cyclables de transition à Saint-Étienne

Le 11 mai 2020, 30 km de pistes cyclables de tran­si­tion ont été ins­tal­lées à Saint-​Étienne. Cela consti­tuait un record parmi les villes moyennes. Seize points de comp­tage ont été ins­tal­lés pour comp­ta­bi­li­ser les cyclistes uti­li­sant ces amé­na­ge­ments. Le 3 juin der­nier, un pre­mier bilan a été réa­lisé avec les ser­vices de Saint-​Étienne Métropole (voir ci-après).

Évidemment, Ocivélo aurait pré­féré que ces amé­na­ge­ments soient conser­vés plus long­temps, l’as­so­cia­tion s’é­tant mobi­li­sée pour ras­sem­bler un maxi­mum d’ar­gu­ments en faveur de leur main­tien. Nous avons reçu et trans­mis de nom­breux témoi­gnages de l’u­ti­lité de ces amé­na­ge­ments de transition.

Les pre­miers comp­tages montrent une hausse de 10 % de la fré­quen­ta­tion par rap­port à l’an­née der­nière, malgré l’ab­sence des étu­diants et avec une forte pra­tique du télé­tra­vail. Le bilan reste posi­tif avec le lan­ce­ment d’é­tudes sur la cir­cu­la­tion des vélos sur la chaus­sée du cours Fauriel-​Nadaud-​Mimard, et l’as­su­rance de péren­nité des amé­na­ge­ments rue des Alliés, rue Bergson et Gabriel Péri.

La meilleure façon de voir les amé­na­ge­ments cyclables péren­ni­sés, c’est de les uti­li­ser : déplaçons-​nous à vélo !

Plan des amé­na­ge­ments cyclables temporaires

Communiqué commun de la Ville de Saint-​Étienne, Ecsel et Ocivélo.

Aménagements cyclables de transition :
les premiers enseignements tirés par la ville de Saint-​Étienne et les associations d’usagers

Dès l’an­nonce le 13 avril der­nier par le Président de la République, de la date du dé-​confinement le 11 mai, la ville de Saint-​Étienne en concer­ta­tion avec les asso­cia­tions d’u­sa­gers du vélo, a immé­dia­te­ment décidé de pro­cé­der à des amé­na­ge­ments cyclables de tran­si­tion. Comme elle le fait régu­liè­re­ment notam­ment dans le cadre du Plan vélo métro­po­li­tain, un tra­vail par­te­na­rial avec les asso­cia­tions telles Ocivélo et l’Ecsel, a alors été engagé. Plus de 30 kilo­mètres tran­si­toires ont ainsi pu être réa­li­sés en un temps record sur l’es­pace public pour le déconfinement.

« Un effort sans pré­cé­dent à Saint-​Étienne » recon­naissent aujourd’­hui les uti­li­sa­teurs régu­liers du vélo en ville. L’objectif était alors de pou­voir faci­li­ter les dépla­ce­ments des Stéphanoises et des Stéphanois dans des condi­tions de sécu­rité sani­taire satis­fai­santes, en offrant une alter­na­tive aux trans­ports publics et limi­ter autant que pos­sible une hausse expo­nen­tielle de la cir­cu­la­tion auto­mo­bile dans cette période d’in­cer­ti­tude sanitaire.

Il fal­lait pour cela pro­po­ser rapi­de­ment et de manière tran­si­toire, la pos­si­bi­lité de cir­cu­ler à vélo sur toute la ville, quand par ailleurs le réseau en trans­ports en commun de la métro­pole sté­pha­noise le 11 mai der­nier, n’a­vait pas encore retrouvé la tota­lité de son ser­vice aux habi­tants (30 % des lignes habi­tuelles). Ce qui n’est plus le cas aujourd’­hui puisque le réseau Société des trans­ports de l’ag­glo­mé­ra­tion sté­pha­noise (Stas) est opé­ra­tion­nel de nou­veau à 100 %. Autre déci­sion prise : la mise en place de la gra­tuité de l’ac­cès au ser­vice des Véliverts et le main­tien de l’aide à l’a­chat d’un vélo électrique.

Une nou­velle réunion de tra­vail pré­si­dée par Gaël Perdriau, avec Charles Dallara, adjoint au maire chargé des dépla­ce­ments et les repré­sen­tants des asso­cia­tions Ocivélo et l’Ecsel a permis de par­ta­ger les pre­miers retours d’ex­pé­rience et les ana­lyses tant qua­li­ta­tives que quan­ti­ta­tives afin de tirer des ensei­gne­ments pour les amé­na­ge­ments futurs et pérennes s’ins­cri­vant par­fai­te­ment dans le cadre du plan vélo métropolitain.

De manière glo­bale, les amé­na­ge­ments tran­si­toires ont donné satis­fac­tion aux usa­gers. De nou­veaux uti­li­sa­teurs du vélo en ville sont appa­rus. Tendance qui doit s’ins­crire dans la durée, avec le plan vélo métro­po­li­tain. Cela s’est notam­ment tra­duit par une forte hausse de l’ac­ti­vité de l’a­te­lier répa­ra­tion de l’as­so­cia­tion Ocivélo et des loca­tions de Vélivert
Il a été par exemple comp­ta­bi­lisé, sur la jour­née du 19 mai, au total sur l’en­semble des amé­na­ge­ments cyclables,quelque 4 000 uti­li­sa­teurs de vélos avec des dis­pa­ri­tés impor­tantes : moins d’une cen­taine sur le bou­le­vard urbain cir­cu­laire mais entre 300 et 350 vélos sur le cours Nadaud.

À l’is­sue de la réunion de tra­vail il a été acté de main­te­nir d’ores et déjà jus­qu’à la fin de l’été des amé­na­ge­ments tran­si­toires qui ont démon­tré durant cette phase d’ex­pé­ri­men­ta­tion, tout leur inté­rêt en répon­dant à une véri­table attente des usa­gers à vélo, et d’en reti­rer d’autres compte tenu des contraintes qu’ils imposent en termes de dépla­ce­ment et de leur uti­li­sa­tion trop faible. Ainsi des amé­na­ge­ments tran­si­toires tels que cours Gustave Nadaud, avenue Étienne Mimard, ou dans le sec­teur de Bergson seront main­te­nus. Ceux sur le bou­le­vard urbain dans le sec­teur Clapier/​Carnot, rue Verney-​Carron/​boulevard Thiers ou encore cours Fauriel seront retirés.

Pour cer­tains amé­na­ge­ments tran­si­toires sur des sec­teurs de la ville, un tra­vail appro­fondi et des études plus com­plètes vont être lan­cées dans le cadre du plan vélo métro­po­li­tain, en lien tou­jours avec les asso­cia­tions d’u­sa­gers, les habi­tants et les rive­rains direc­te­ment concer­nés par de poten­tiels amé­na­ge­ments cyclables.

Des amé­na­ge­ments vont pou­voir être confir­més rapi­de­ment. C’est le cas bou­le­vard Gabriel Péri, bou­le­vard Ambroise Paré, rue des Alliés et du doc­teur Louis Destre, rue Barrouin (entre le bou­le­vard Thiers et la rue des Aciéries), bou­le­vard Normandie-​Niemen (sec­teur Montplaisir). D’autres consti­tue­ront des conti­nui­tés d’i­ti­né­raires entre Saint-​Étienne et d’autres com­munes, là aussi dans le cadre du plan vélo métro­po­li­tain comme par exemple entre La Terrasse et le Centre hos­pi­ta­lier uni­ver­si­taires (CHU) via la rue Albert Reymond sur la com­mune de Saint-​Priest-​en-​Jarez, ou encore au niveau du bou­le­vard Pompidou depuis les amé­na­ge­ments cyclables créés avec la 3ème ligne de tram­way et avec une conti­nuité d’i­ti­né­raire à des­ti­na­tion des com­munes de La Talaudière et de Sorbiers dont Gaël Perdriau maire de Saint-​Étienne et pré­sident de Saint-​Étienne Métropole remer­cie les maires.

Il a été enfin décidé de tra­vailler de manière spé­ci­fique sur le sta­tion­ne­ment des vélos qui est actuel­le­ment un frein à la pra­tique du vélo en ville, et ceci tou­jours dans le cadre du Plan vélo métro­po­li­tain avec l’ins­tal­la­tion d’ar­ceaux mais éga­le­ment de consignes sécu­ri­sées avec des réser­va­tions à partir de l’ap­pli­ca­tion déjà exis­tante Vélivert.

Liens com­plé­men­taires :

Pause vélo et coronavirus