De zéro à huit degrés Celsius, seuls les courageux ont écouté les oiseaux.
Non sans mal, une vingtaine de personnes se sont déplacées au kiosque de la place Jean Jaurès à 10h ce 5 mai 2019. Étaient au rendez-vous aussi bien des enfants que des adultes et la mixité aussi bien équilibrée. Certains sont venus des villes limitrophes de Saint-Étienne : St-Genest-Lerpt, La Talaudière ou même Sorbiers ; d’autres de différents quartiers stéphanois : Montreynaud, Montplaisir ou Châteaucreux.
Après quelques photos devant le kiosque et l’attente interminable dans un froid de canard des derniers retardataires, le groupe a vite fait d’enfourcher sa bicyclette. Direction la place Jacquard pour monter au parc de Montaud.
Arrivés à l’entrée du parc, Guillaume ALLEMAND, bénévole à la Ligue de protection des oiseaux de la Loire (LPO, photo ci-contre), a d’abord fait une petite présentation de l’association et de ses différentes actions territoriales. C’était aussi l’occasion d’énumérer la trentaine d’espèces qu’il avait entendues sur le court trajet et d’expliquer les différentes techniques d’un ornithologue à l’approche d’un milieu naturel et lors de la traversée d’une zone diversifiée. C’était enfin le lieu pour faire une première écoute des différents habitants de l’entrée de ce magnifique parc.
En poussant les vélos, les apprentis ornithologues ont évolué le long des chemins avec quelques arrêts d’écoute à l’abri du vent glacial et des averses de grésil. Mésanges, pics, corvidés, pigeons et une multitude d’espèces que les curieux ne connaissaient pas sont passées au crible. Rythme, tonicité, impulsion, note, répétition, mimétisme, etc. : la découverte d’un langage est d’une diversité étonnante. Après une belle boucle dans le parc, la descente fut rapide sur le centre-ville pour remonter en direction du Musée d’Art et d’Industrie.
Le froid et la neige ayant eu raison des vaillants cyclistes, le musée a accueilli le groupe dans une salle chauffée pour sortir le casse-croûte dans un échange informel. L’après-midi, plusieurs personnes ont découvert pour la première fois le parc qui se cache derrière le musée, d’une étonnante tranquillité. Ici un milan royal a brièvement montré ses couleurs au détour d’un vol plané. Le grimpereau des jardins, la sittelle, le roitelet et d’autres petits chanteurs ou crieurs ont indiqué leur présence et montré leur plumage.
Quelques personnes ont quitté le groupe pour rentrer faire la sieste. Les plus téméraires ont choisi de continuer pour le parc de l’Europe (photo ci-dessus) par la place Anatole France et le fameux cours Fauriel. Sur le goudron dernièrement coulé du parcours en mode doux de la contre-allée, la dizaine de cyclistes a rejoint le plus grand jardin cultivé de la ville.
Ici le rougequeue à front blanc et le chardonneret élégant se sont laissés admirer aux jumelles durant leur déjeuner sur l’herbe. Même un écureuil roux a montré sa fourrure lors d’une éclaircie. Mais ce sont les nuances de couleurs du plumage de l’étourneau sansonnet qui ont bluffé le public car aux jumelles la richesse des teintes est somptueuse, digne d’un pointilliste. Trois personnes ont surpris les participants en rejoignant le groupe avec de magnifiques vélos pliants anglais.
Après une brève dernière observation d’un verdier d’Europe, les participants se sont salués. La sortie s’est achevée par des « à refaire », « sur d’autres thèmes », « plus régulièrement pour augmenter les chances de beau temps ». Donc avis aux personnes motivées pour organiser des sorties et militer au changement des modes de déplacement et ainsi préserver la nature.
Prochaine sortie ? voir ci-après :
Les sorties de LPO :
Galerie des photographies de Jean-Marc Jennet lors de la sortie :
Voir la page de l’annonce de l’événement :