Petite brève cycliste

La petite his­toire du vélo com­mença il y a main­te­nant plus de 100 ans. Elle a connu des hauts et des bas mais est sou­vent contée dans les livres, des films, mise en musique ou en chan­son, par­fois célèbre. Faisons un bout de route avec ce que nous raconte David Lebreton, pro­fes­seur de socio­lo­gie, et auteur de plu­sieurs livres aux titres tou­jours évo­ca­teurs tels que Marcher la vie. Un art tran­quille du bon­heur ou celui-​ci, plein de sou­ve­nirs et d’histoire.

En lien le par­cours « cycles » du Musée d’art et d’in­dus­trie à St-Étienne.

Le terme de « bicy­clette » naît en Angleterre, à partir du vocable bicycle auquel on ajoute un dimi­nu­tif. D’après J. Seray, il appa­raît dans le cata­logue LawSon à Londres, en 1885 : The Rudge Bicyclette Dward Safety.

La bicy­clette de sécu­rité (safety bicy­clette en anglais) se démarque du grand-​bi, dont l’usage est tou­jours un peu périlleux. Moins rapide dans ses pre­mières ver­sions, elle est plus maniable, moins dan­ge­reuse… Avec le Rover, popu­la­risé par le construc­teur anglais, le modèle de la bicy­clette s’impose dans le monde entier, d’autant plus après l’apparition du pneu gon­flable Dunlop.

En 1886, le cou­reur Herbert Duncan effec­tue en France une tour­née de démons­tra­tion de la bicy­clette. Il visite les clubs cyclistes et s’arrête notam­ment à Saint-​Étienne chez les frères Gauthier qui construisent arti­sa­na­le­ment des bicycles pour les louer ou les vendre.

Les deux hommes accom­pagnent Duncan sur la route de la Fouillouse. Dans la côte, ils sont trou­blés par l’aisance du cou­reur au regard de la peine que leur don­nait leur grand-​bi. Ils demandent à Duncan de les lais­ser essayer la machine. À tour de rôle, les deux frères l’expérimentent, mais sur­tout, hors de vue, ils prennent des mesures et éta­blissent des sché­mas pour s’empresser de la repro­duire à leur façon dans les semaines qui suivent… ».

Et voilà com­ment des années plus tard quelques uns et quelques unes dans notre ville, rêvent d’en faire la reine des villes cyclables… Les plus beaux rêves ne deviennent-​ils pas, par­fois, réalité ?

Extrait de En roue libre, col­lec­tion L’Esprit des villes, Éditions Terre urbaine, octobre 2020, 205 pages, 19,00 €.Couverture du livre, titre noire en capitale d'imprimerie, centré dans la hauteur et la largeur en police linéale sous ligné du nom de l'auteur dans un corps plus petit. Les trois première lettres du mot « roue » en linéale aussi remplisse la totalité de la première de couverture en blanc sur fond rose. En couleur noire, la collection est centrée en haut et l'éditeur centré en bas.