Les organisateurs.trices de la Vélorution du Gier se désolent du gel des crédits 2024 du Plan vélo national et de son abandon pour les années à venir. Quelques jours après les inondations qui ont durement frappé la vallée du Gier, et ont fait la démonstration qu’il fallait urgemment développer les mobilités douces, cet abandon est un coup dur inacceptable.
Vendredi 25 octobre, une semaine après les inondations qui ont dévasté Rive de Gier, Givors et de nombreuses autres communes, mis à terre de nombreux services publics comme la voie ferrée Givors-Saint-Etienne, Michel Barnier et Agnès Pannier Runacher étaient à Givors pour annoncer le 3ème Plan d’adaptation au changement climatique visant à « mettre toutes les politiques publiques au service de l’adaptation au changement climatique ».
C’est avec consternation et colère que nous apprenons par voie de presse quelques jours après ces promesses le gel des crédits 2024 du Plan vélo et son abandon pour les années à venir. Concrètement, les 304 millions d’euros du plan vélo, destinés à aider les collectivités à aménager des pistes cyclables, vont disparaître en 2025 et les crédits prévus pour 2024 ne seront pas dégelés. Le tout alors que de nombreuses collectivités territoriales, dont les départements, sont déjà étranglés financièrement et qu’il est urgent d’investir dans des infrastructures pour faire face à l’augmentation de presque 20% du nombre de cyclistes tués sur la route entre 2019 et 2023 (221 morts).
Depuis 2017 et la première Convergence à vélo que nous avons organisée, des centaines de personnes et des dizaines d’associations se mobilisent chaque année pour exiger une Véloroute dans la vallée du Gier, une connexion aux véloroutes existantes et des infrastructures qui permettront d’accroître l’usage du vélo pour des déplacements du quotidien en toute sécurité, y compris entre zones rurales et urbanisées, pour rejoindre les gares par exemple. L‘engorgement de la vallée du Gier par les transports carbonés nécessite d’investir urgemment sur les mobilités douces : l’abandon du Plan vélo et les besoins financiers de communes durement frappées par les inondations risquent malheureusement de les repousser aux calendes grecques.