Une grande étude de l’Alliance européenne de santé publique, publiée le 21 octobre 2020, révèle le coût de la pollution de l’air dans 432 villes européennes, dont 67 villes françaises. Cette étude est relayée en France par l’association Respire et montre qu’en moyenne la pollution de l’air coûte 943 euros par an et par habitant.
Ainsi, les villes en France où la pollution de l’air coûte le plus cher à la collectivité sont celles-ci :
- À Paris, le coût est de 3,5 milliards d’euros, soit 1602 euros par an et par habitant (€/an/hab.) ;
- À Lyon, il est de 585 millions d’euros (M€) soit 1134 €/an/hab. ;
- À Nice, il est de 383 M€ soit 1128 €/an/hab. ;
- À Melun, il est de 40 M€ soit 1015 €/an/hab. ;
- À Douai, il est de 39 M€ soit 992 €/an/hab. ;
- À Fréjus, il est de 52 M€ soit 990 €/an/hab. ;
- À Toulon, il est de 168 M€ soit 979 €/an/hab. ;
- À Rouen, il est de 107 M€ soit 973 €/an/hab. ;
- À Saint-Quentin, il est de 51 M€ soit 959 €/an/hab. ;
- À Saint-Étienne, il est de 102 M€ soit 596 €/an/hab. ;
La liste des 67 villes françaises étudiées est ici.
Ces calculs prennent en compte la valeur monétaire des morts prématurées, des traitements médicaux face aux affections les plus communes, des journées de travail perdues et des autres coûts sanitaires causés par les trois polluants principaux : les particules (PM), le dioxyde d’azote (NO₂) et l’ozone (O₃).
Les transports routiers sont une source bien identifiée de pollution atmosphérique :
Les 596 € /an /hab. de conséquences sanitaires de la pollution de l’air sont à mettre en parallèle aux dépenses publiques pour développer le vélo, aujourd’hui 10 € /an /hab. Nos voisins Belges, Allemands, Hollandais ou Danois l’ont bien compris et investissent 40 € /an /hab.
Bref : investir pour le vélo, cela ne coûte pas cher, et vu le gain sur la santé cela sera générateur d’importantes d’économies pour le territoire. Qu’attendons-nous ?
Article tiré de Reporterre et complété par Ocivélo.