La nature aux portes de Saint-Étienne

C’était un dimanche doux du mois d’oc­tobre 2019, l’as­so­cia­tion Ocivélo a réuni une ving­taine de fer­vents cyclistes pour par­cou­rir quarante-​cinq kilo­mètres. La balade a été ponc­tuée de décou­vertes géo­gra­phiques et d’ob­ser­va­tions de la faune migra­toire. Les bâti­ments archi­tec­tu­raux ont aussi pris une place impor­tante dans cette ran­don­née, enca­drée par quatre béné­voles d’Ocivélo.

Le trajet aller

Faune en pleine de migration avec vue sur le Château d'EssaloisPour rejoindre Saint-​Just-​Saint-​Rambert depuis Saint-​Étienne et sa place Jean Jaurès, le pelo­ton emprunte dès le matin les rues de dif­fé­rents quar­tiers : la place Jacquard, les cras­siers de Michon puis la voie verte pour sortir de la ville. Au bout de cette voie bien humide, le groupe roule jus­qu’à l’en­trée dans Saint-​Genest-​Lerpt, pour arri­ver ensuite sur le par­king du stade spor­tif. Cinq cyclistes, dont un enfant de 9 ans, viennent alors gon­fler les rangs. Le groupe se laisse prendre en photo devant l’en­trée du stade.

C’est là que la balade devient inté­res­sante. Les uns après les autres — deux par deux pour dis­cu­ter — les vélos filent sur le Chemin de Pierreafoy, une petite route de cam­pagne sur­vo­lant un pay­sage de moyenne mon­tagne, avec une vue sur Roche-​La-​Molière et le Pilat. Cette route peu fré­quen­tée emmène les péda­leurs jus­qu’au « col des Condamines ». C’est là que le cor­tège file dans le creux de vallon du Grangent et remonte un pre­mier « mur », chacun à sa vitesse. Bien évi­de­ment, le groupe rou­lant plus ou moins vite, chaque cycliste mesure ses com­pé­tences pour arri­ver aux limites de ses capa­ci­tés sans pour autant se faire du mal.

Le groupe de cycliste pause pour une faune en pleine migration

L'île de Grangent pour une faune en pleine migration

La première rencontre avec la faune migratoire

Marie-​Noël, orni­tho­logue ama­teure et cyclo-​voyageuse, recon­naît le cri et le vol d’un groupe de Grues cen­drées. Elle iden­ti­fie avec cer­ti­tude les oiseaux et se fait un plai­sir de donner des expli­ca­tions sur leurs modes de vie. C’est une adhé­rente de l’as­so­cia­tion Ocivélo depuis de longues années, mais elle a aussi une longue expé­rience avec la Ligue de pro­tec­tion des oiseaux (LPO).

La faune en pleine migration pour une pause observation

C’est en effet l’ob­jec­tif de cette sortie vélo : Ocivélo et la LPO ont conjoin­te­ment orga­nisé des balades à vélos avec obser­va­tion des oiseaux. Ce dimanche, la des­ti­na­tion est l’Étang David à St-​Just-​St-​Rambert et la per­ma­nence de la LPO. Dans la « Canardière », les amou­reux de la nature ren­contrent les béné­voles à l’abri et les oiseaux avec vue sur l’étang.

Après ce pas­sage de grues, la route redes­cend sur la rete­nue d’eau de Grangent. Le groupe s’ar­rête pour la vue sur l’île homo­nyme, l’an­cien couvent et le Château d’Essalois. Les cyclistes filent sur le bar­rage pour remon­ter sur la route sur quelques cen­taines de mètres — prin­ci­pale entrée de St-​Rambert depuis Chambles — et couper court par des lotis­se­ments pour arri­ver sur le canal du Forez, et rejoindre le pont face au par­king de l’é­tang David. Ici le chemin cyclable amène les vélo­ci­pèdes au cœur de l’Espace Naturel Sensible entre­tenu par le dépar­te­ment de la Loire.

Sur la zone de pique-​nique der­rière la ferme foré­zienne, les ran­don­neurs attachent leur mon­tures à des arbres et appré­cient d’être à l’é­cart des bruits auto­mo­biles, pro­té­gés dans ce coin de ver­dure. Les tables et tabou­rets laissent le temps pour une bonne pause casse-​croûte : place aux chants des pas­se­reaux dont le Rouge gorge !

Après cela, c’est l’heure de la décou­verte des migra­teurs ou séden­taires de l’é­tang. Trois béné­voles de la LPO accueillent le groupe et pro­posent l’u­ti­li­sa­tion de jumelles et lunettes orni­tho­lo­giques. Des fiches des­crip­tives des dif­fé­rents habi­tants des lieux per­mettent l’i­den­ti­fi­ca­tion de beaux spé­ci­mens : le Grand cor­mo­ran, la Grande aigrette, le Héron cendré, le Grèbe huppé, les Canards Colvert, Souchet et un Fuligule milouin (plon­geur).

Retour au bercail

Vers quinze heures les cyclistes se livrent à un départ groupé, en file indienne dans le bourg de St-​Just. Une fois le pont passé sur la Loire, la grim­pette sera rude sur les hauts de St-​Rambert par Avernay — celle-​ci évite la route dan­ge­reuse du « Chasseur » et permet de rejoindre la partie haute pour redes­cendre sur St-​Genest-​Lerpt. Le retour fluide, par la même route qu’à l’al­ler, permet d’é­chan­ger deux par deux le long du trajet. Point final au centre ville, d’où les cyclistes regagnent leur ber­cail. Ironie du sort, la belle jour­née s’a­chève sur la seule et brève ondée, une fois chacun dans son logis.

Sortie vélo avec la LPO

Les sor­ties LPO ne datent pas d’hier

Retrouvez toutes les sorties et animations d’Ocivélo dans la colonne de droite du site Internet (version ordinateur) ou en bas de page (version smartphone), dont une nouvelle sortie pour l’été avec une faune migratoire au col de Baracuchet.

Et retrouvez ci-​dessous l’agenda des sorties de la LPO Loire.

Agenda des sor­ties et conférences