À vos claviers !
La Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) met à disposition une enquête sur les déplacements entre Saint-Étienne et Lyon, l’occasion de demander un aménagement cyclable structurant dans la vallée du Gier, la « Véloroute V72 » ou « Voie des Confluences ». Cependant…
… cette enquête ne mentionne pas la possibilité de se déplacer à vélo dans la vallée du Gier ! N’hésitez pas à interpeller cet organisme par leur messagerie électronique :
mobilite-saint-etienne-lyon.dreal-ara@developpement-durable.gouv.fr
Voici notre contribution :
Nous, l’association Ocivélo à Saint-Étienne, en lien avec les associations du réseau FUB du sud de la Loire et du Rhône, voulons attirer votre attention sur le défaut de prise en compte des mobilités actives dans les projets d’amélioration des déplacements entre Lyon et Saint-Étienne.
Nous avons répondu à votre enquête publique sur l’amélioration des déplacements dans la vallée du Gier, entre Lyon et Saint-Étienne www.mobilites-saint-etienne-lyon.fr et nous avons analysé les comptes-rendus des réunions du comité piloté par le préfet de région.
Les solutions apportées par les mobilités actives paraissent sous-estimées dans ces travaux. Le vélo n’y est mentionné que pour rejoindre ou quitter une gare. Cela est très insuffisant ! Il y aurait tant d’aménagements à réaliser dans ce corridor saturé par la circulation automobile !
La réalisation de voiries cyclables sécurisées dans un rayon de 5 km autour des gares permettrait d’organiser un rabattement à vélo. De plus, l’emport des vélos dans les trains est aujourd’hui trop limité. Nos voisins outre-Rhin, équipés d’un matériel roulant similaire, sont capables d’emporter 13 vélos par voiture !
Encore, la réalisation de la V72, dite « Voie des Confluences », itinéraire cyclable en site propre, dans la vallée du Gier constituerait une véritable « autoroute à vélos » permettant des trajets quotidiens de 15 km autour des bassins d’habitation et d’emplois, exploitant ainsi le potentiel des vélos à assistance électrique. Cette voie verte n’est jamais mentionnée alors que les associations du territoire réalisent des manifestations depuis 4 ans pour demander sa réalisation !
Lorsque 70% des déplacements sont des trajets de courte distance, entre communes de la vallée du Gier (source ici), nous pensons que les mobilités actives ont un rôle indispensable à jouer dans la mobilité entre Saint-Étienne et Lyon, pour un budget très inférieur aux travaux routiers et ferroviaires. Elles sont d’autant plus nécessaires au moment où la crise sanitaire a engendré une forte défiance des citoyens face aux transports collectifs. Il est grand temps de porter des politiques transversales qui tiennent compte des impératifs climatiques et sanitaires comme la lutte contre l’obésité et autres comorbidités liées à la sédentarité croissante et aux modes de vie centrés sur l’automobile et le numérique.
Nous nous étonnons qu’une politique conduite par un préfet de région ne tienne aucun compte des annonces faites dans le domaine du développement et des soutiens par le gouvernement (loi LOM, plan vélo, création d’une académie des métiers du vélo, coup de pouce) de cette cause nationale dans la période Covid comme dans les objectifs de la transition écologique.
Le vélo est une solution pour décarboner la mobilité dans le péri-urbain, (cf rapport du Shift Project) à condition que les infrastructures de circulation adaptées soient déployées : elles sont aujourd’hui tellement inexistantes dans la vallée du Gier que la DREAL ne les intègre pas à son enquête !
Nous comptons sur vous pour mieux promouvoir les projets d’infrastructures cyclables du territoire.